Pink Floyd

Welcome To The Machine

Welcome to the machine est une critique de l'industrie musicale et de la société industrielle. La chanson parle d’un jeune musicien qui signe un contrat avec un minable employé d’une grande major : "La Machine". Le jeune rebelle à la guitare, qui se révolte contre ses parents et le système éducatif, se laisse bercer par l’illusion que sa musique le mènera au bout de ses rêves, vers l’accomplissement totale de sa personnalité. Cette illusion est évidemment entretenue par « la Machine » qui se soucie avant tout à produire de l’argent plutôt que de favoriser l’expression artistique. 

Welcome to the Machine est une chanson extraite de l’album Wish you were here, sorti en 1975. Un disque qui rend hommage à Syd Barrett, le créateur des Pink Floyd subitement devenu fou.

Lors de la tournée In the flesh, en 1977, les membres du Floyd avaient fait appel au caricaturiste anglais Gerald Scarfe pour illustrer la chanson. Ce dernier a créé en toile de fond un dessin animé. Cela commence par l’apparition d’un géant mécanique, genre tricératops croisé avec un tatou. Plusieurs tableaux surréalistes se succèdent : constructions envahies par des rats, buildings sans fenêtre, un homme décapité par surprise, et un déluge de sang se transformant en marée humaine, avec ses mains levées au ciel comme dans un concert rock, à moins que cela ne soit un peuple hurlant au secours. En conclusion, une structure blanche s’en échappe et s’élève, tel le monolithe de « 2001 l’odyssée de l’espace ».

Par sa lenteur, cette vidéo contraste avec les clips de la génération suivante. N’oublions pas qu’elle fut conçue pour accompagner des musiciens en live: le spectacle est avant tout sur scène et non sur l’écran.

C’est lors de la tournée In the flesh qu’un incident se produisit entre un fan et le bassiste Roger Waters. En prenant conscience du fossé grandissant qui sépare le groupe de son public, Roger Waters va concevoir le double album The Wall. Et c’est Gérald Scarfe qui se voit à nouveau confier la tâche d’illustrer, en marionnettes et en dessin animée, les personnages de cette singulière histoire qui narre les délires d’une rock-star pris au piège de son propre ego.

Dans un tout autre registre, Gerald Scarfe a travaillé pour les studios Disney en 1997 pour le long métrage Hercule. Autrement dit, pour une autre « machine».

Le site officiel de Pink Floyd: www.pinkfloyd.com